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2003

Grenoble au centre de la toile

Création par Fred Forest du premier musée populaire des arts numériques de l'Isère, dont les collections graphiques sont constituées par la participation des internautes en ligne, qui déposent eux-mêmes leurs participations sur les cimaises. 

Communication 

Typologie: Dispositif

2003

Grenoble au centre de la Toile, le musée populaire

2003 Grenoble au centre de la toile

Internet pour apprendre, internet pour comprendre et se comprendre, internet pour créer ensemble

Depuis sa création en 1998, Fred Forest, membre de l'AFI (Association Fête de l'Internet) apparaît au plan artistique et culturel comme l'une des figures décapantes de cette manifestation. Dans ce contexte, chaque année, il a réalisé des actions originales, spectaculaires très médiatisées[1]. Il s’est retrouvé le seul artiste engagé au milieu d’un panel de chefs d’entreprises, d’ingénieurs, de fonctionnaires d’un haut niveau qui se retrouvaient pratiquement sous la houlette de Jean-Michel Billaut dans l’atelier qu’il dirigeait au Boulevard Kleber toutes les semaines. Où ils se retrouvaient pour faire avancer le développement de l’Internet en France.

Le projet que pilote cette année Fred Forest, depuis Grenoble, est un projet de région exemplaire. Il a pour mérite de faire une démonstration. La démonstration que le media Internet a pour vertu première, et pour capacité, de participer activement à une "décentralisation", attendue, souhaitée, et prônée par tous. Une opportunité à saisir ouvrant toutes grandes les portes à la créativité, à l'appropriation des savoirs, à un échange généralisé des connaissances. Un système dont la nature fondée sur le fonctionnement en réseaux, permet d'échapper aux rigidités des hiérarchies pyramidales et contraignantes. Il faut savoir que si Fred Forest a gagné sa notoriété internationale et ses galons comme un artiste, il est aussi un universitaire, un théoricien et un pédagogue, en sciences de l'information et dans les domaines de l'art[2]. Après avoir obtenu un doctorat d'Etat en Sorbonne, il a enseigné, tour à tour, dans des écoles nationales d'art, puis dans des universités françaises et étrangères. Il est convaincu que la pédagogie est elle-même une forme d'art, si l'on peut dire, qui demande à l'enseignant une forte capacité de méthode et de curiosité, mais aussi une bonne dose de créativité. Une créativité sans laquelle, selon lui, la méthode, elle-même, risque très vite de devenir à la longue un alibi synonyme de routine.

Dans le projet qu'il a mis sur pied à Grenoble pour la " Fête de l'Internet ", dans un temps record (trois semaines !) il s'est appuyé sur des personnes, des partenaires et des structures particulièrement dynamiques[3]. Son action constitue d'ailleurs un test pour une région dotée d'un très riche potentiel intellectuel et technologique… avec de la matière grise à revendre, mais dont il est clair que certains des acteurs, ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions proclamées. Cela tient sans doute à des cloisonnements corporatistes, des îlots de pouvoir refermés sur eux-mêmes, et la défense de chasses gardées, qui sont autant de freins au rayonnement d'une ville qui pourrait prétendre, d'une façon légitime, à une image mieux valorisée au niveau national. Son projet, qui a pris forme et consistance, comme une initiative strictement individuelle, ne bénéficiant d'aucune subvention privée ou publique, et qui plus est, dans une ville où il mettait les pieds pour la première fois. Une démonstration selon laquelle, finalement, seule la volonté, l'énergie, et on pourrait dire, la foi, comptent, pour la concrétisation et la réussite d'un projet. Le reste ne venant, toujours après, que comme appui supplémentaire ! Le domaine culturel, particulièrement sensible et spécifique nous a offert, plus d'une fois, ces dernières années, l'exemple de dotations budgétaires pharaoniques, qui n'ont eu trop souvent, hélas ! pour seul bilan, que des résultats décevants.  Il n'est que de voir la représentativité actuelle, réservée aux artistes Français sur la scène internationale de l'art contemporain, pour s'en convaincre et s'en désoler. (Rapport du sociologue Alain Quemin, commandé par les services culturels du Quai d'Orsay en 2002).

Il faut rendre à César ce qui appartient à Jules. L'alchimiste du concept mis en œuvre par Forest : GRENOBLE AU CENTRE DE LA TOILE, et, en même temps, son réalisateur à part entière et à temps plein, c'est d'abord le fait d'un artiste du web, confronté à la réalité géographique, communicationnelle et socio-politique d'une ville, d'une région, et non celui d'un chargé de mission quelconque, d'un fonctionnaire ou d'une agence de communication prestataire de service. Un artiste connu des internautes, qui assure le transport de son corps par le TGV, de ses valises et de ses idées par Internet, quand il quitte Paris, pour venir emménager au grand complet avec sa famille, sur les bords de l'Isère ! Forest, comme chacun sait, est un artisan reconnu pour tout ce qui touche à la participation des publics et aux utilisations du multimédia. Dans ce projet, il est à noter toutefois qu'il se met pourtant légèrement en retrait, par rapport à ses actions personnelles des années précédentes. Il estime, en effet, que la " Fête de l'Internet " doit s'adresser maintenant, en priorité, à ceux qui ne sont pas encore, des internautes !

Il faut les convaincre et les convertir, pour leur bien, en leur faisant valoir que les possibilités de ce nouveau media sont tout à fait extraordinaires, pour les facilités et les ouvertures qu'il procure, tant dans la vie personnelle que dans la vie professionnelle. C'est non seulement un moyen de communiquer, à moindres frais, mais celui, aussi, d'acquérir des savoirs et de nous placer dans un contexte planétaire, qui contribue à élargir notre façon d'appréhender le monde et de le vivre.

Le projet GRENOBLE AU CENTRE DE LA TOILE, consiste par différents canaux de communication, dont ceux du " DAUPHINE LIBERE" et de " RADIO CAMPUS " à inviter les 50.000 étudiants de la région grenobloise, mais également le grand public, de participer à une opération d'envergure, à la fois pédagogique et créative. Il s'agit par des techniques diversifiées et multiples de leur proposer de réaliser un document sur un thème ouvert, lié à l'Internet. Tous les documents créés, transmis, soit par voie postale, soit par fichiers attachés, seront mis en ligne, dans une sorte de musée du web consultable par les internautes du monde entier.

Des envois, retenus pour leur originalité, ou un intérêt particulier, lié au thème proposé, feront éventuellement l'objet d'une publication dans le " Le Dauphiné Libéré" et différents supports de presse.

Le public, sous l'œil attentif de moniteurs qualifiés et bienveillants, pourra accéder, consulter, utiliser Internet au CCSTI, (Centre de culture scientifique technique & industriel) Le Quai des Clics (Espace Culture Multimédia), durant la semaine (17 au 23 mars 2003), dédiée à la Fête l'Internet.

Les étudiants de SUPCREA (l'Ecole supérieure de la création graphique de Grenoble) comme ceux de l'ECOLE SUPERIEURE DES BEAUX-ARTS DE GRENOBLE (ces deux établissements, étant partenaires officiels du projet) vont donner sans compter à cette occasion, toute la mesure de leur talent. Ceux de SUPCREA ayant par ailleurs à leur actif, la réalisation de la charte graphique du site  www.fredforest.org/fete dévolu à cette action commune.

Enfin, une exposition publique, réunira l'ensemble des œuvres créées, sous forme d'un gigantesque collage collectif de copies couleurs, collées dans la galerie d'exposition de l'Ecole Supérieure des Beaux -Arts de Grenoble, du 15 au 18 avril 2003.

Dans ce projet, GRENOBLE AU CENTRE DE LA TOILE, l'artiste se veut un simple agent fédérateur. Il dit, à qui veut bien l'entendre, que son rôle se limite, dans ce cas d'espèce, seulement à faire prendre la mayonnaise… Il estime en effet sa contribution créative très modeste dans ce projet. C'est le public, comme l'aurait dit Joseph Beuys, qui devient l'artiste ! Il considère qu'à certains moments de son existence, tout artiste chercheur doit marquer le pas pour donner au plus grand nombre l'opportunité d'être à son tour sur le devant de la scène. Sous la plume d'Harry Bellet, on lit dans le journal " Le Monde "[4] dans un article daté du 22 février dernier que " Forest a tout imaginé avant les autres ! " (c'est beaucoup lui faire d'honneur, quand des conservateurs  BCBG de l'art contemporain au contraire se contentent de faire la moue !) ajoutant, un peu plus loin : "c'est pourquoi les milieux de l'art s'en inspirent, et le craignent ". Allusion cruelle à des artistes "officiels", collectionneurs de subventions de la DAP et de l'AFAA, qui ne sont que de pâles épigones, en matière de participation du public et d'utilisation inventive des médias[5].

Forest ne faira-t-il que passer à Grenoble, son miroir à la main, comme beaucoup d'autres, sans s'arrêter ? Ou trouvera-t-il un ancrage lui permettant de croiser, ici, sur son chemin, l'environnement nécessaire au développement de sa pratique de recherche, utilisant les nouvelles technologies ? Seul l'avenir sera capable de le dire. Mais ce qui est sûr, par contre, pour le présent, ici et maintenant, pour la Fête de l'Internet : GRENOBLE SERA BIEN AU CENTRE D'UNE TOILE QUI, PAR DEFINITION… N'A PAS DE CENTRE ! QU'ON SE LE DISE !

www.fredforest.org/fete

[1] . " J'arrête le temps", " Faisons le Fête sur le pont d'Avignon", " Le techno-mariage ", " le webnetmuseum.org " etc.

[2] . " Repenser l'art et son enseignement", Fred Forest, l'Harmattan, Paris novembre 2002

[3]  CCSTI, Ecole Supérieure des Beaux-Arts, SUPCREA,, Pôle Universitaire Européen, Radio Campus Grenoble

[4] . Le Monde daté samedi 22 février 2003, p.30

[5] . Même type d'expérience de créativité participative, que Forest a déjà réalisé, il y  plus de trente ans, déjà, avec le journal "Le Monde" et une quinzaine de journaux dans le monde entier.

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FÊTE DE L'INTERNET - 17 MARS 2003
http://www.fredforest.org/fete

Concept

  • INTERNET POUR MIEUX APPRENDRE
  • INTERNET POUR MIEUX COMPRENDRE
  • INTERNET POUR MIEUX CREER ET SE COMPRENDRE
  • INTERNET POUR PRENDRE SON PIED !!!

Création par Fred Forest du premier musée populaire des arts numériques de l'Isère, dont les collections graphiques sont constituées par la participation des internautes en ligne, qui déposent eux-mêmes leurs participations sur les cimaises. Ce projet a été réalisé lors d'un séjour de Fred Forest à Grenoble, pour une collaboration avec la Villa Media, aujourd'hui disparue, après une existence éphémère d'un an. L'artiste avait eu l'initiative de réunir, lui-même, les moyens nécessaires à la réalisation de ce projet, constatant, une fois de plus, l'incapacité des élus locaux, de sensibilité socialiste, à entrer dans une logique prospective d'une culture de l'Internet, qui aurait dû, pourtant, cadrer avec l'image qu'ils prétendent vouloir donner à leur ville.

GRENOBLE SCOTCHÉ AU CENTRE DE LA TOILE PAR FRED FOREST !

" Internet pour apprendre, Internet pour comprendre, Internet pour créer et se comprendre ".

L'heure est à la décentralisation, c'est les régions qui donnent maintenant le ton ! Fred Forest, l'artiste pionnier du Net (plus que jamais présent sur le réseau pour cette sixième édition) a choisi d'aller planter sa tente au milieu du campus de France qui compte le plus grand nombre d'étudiants en informatique. Avec différentes institutions universitaires qui le soutiennent dans cette action, c'est une véritable entreprise de séduction et de conscientisation qu'ils entreprennent de concert. Leur mission : convertir les Français aux usages de l'Internet !

POURQUOI PAS MOI SUR INTERNET ?

Les digues sont ouvertes, lâchez les eaux, connectez les réseaux, mélangez et croisez les savoirs. Il s'agira par : un dessin, un collage, un poème, une équation, une pirouette, un commentaire, un bon mot, de remplir un espace physique ou électronique correspondant à une feuille de format A4. Les réponses sont mises en ligne et accrochées par ordre d'arrivée, sur un musée de l'Internet spécialement créé à l'adresse de : www.fredforest.org/fete

Deux adresses pour les faire parvenir les œuvres.

Envois postaux : Fête de l'Internet, le Quai des Cliques, La Casemate, place Saint-Laurent, 38000 Grenoble Envois électroniques (72 DPI, 500 KO maxi) : internetenfete@free.fr

Les partenaires de cet événement sans précédent : à Grenoble "Dauphiné Libéré", "webnetmuseum.org", "Le Quai des Cliques/ccsti", "Radio Campus", "Supcrea", "Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Grenoble"

Dispositif

Site interactif, mis en œuvre par Fred Forest pour la Fête de l'Internet 2003 avec l'aide d'étudiants bénévoles de l'université de Grenoble et SUPCREA.

Malheureusement ce site est aujourd'hui disparu à la suite de la faillite frauduleuse du pro qui l'hébergeait

  • Libération, 18 mars 2003, calendrier de la Fête de l'Internet
  • Le Dauphiné Libéré, jeudi 13 mars 2003, "Internet c'est vous, expression, Fred Forest artiste multimédia a décidé de mettre Grenoble au centre de la toile"
  • Le Dauphiné Libéré, samedi 22 mars 2003, "Internet tous les jours la Fête"
  • Le petit bulletin, Grenoble, mars 2003

05/08/2003 APPEL par Sophie Lavaud

APPEL À LA MOBILISATION GÉNÉRALE:

Quel est le statut de l'art dans notre société?
Pourquoi notre système est-il incapable de donner un réel statut social aux créateurs ? Pourquoi les responsables politiques et les acteurs de la vie culturelle en France, font-ils le jeu d'un choix de société mercantile et techniciste ? Il n'existe, effectivement aucun réel statut social pour l'artiste dans notre société. Un statut qui leur permettrait de construire et de mûrir "un" œuvre, c'est-à-dire de développer sa création tout au long de sa vie, répartissant son temps entre les moments de création "productive" (conception et réalisation) et les moments de réflexion, analyse, documentation, recherche, formation, lecture, écriture de textes théoriques, d'article ou de livres, achats de matériel, contacts, communication pour faire connaître son travail, rechercher de financements, et enfin organiser et gérer la transmission de ce qu'il fait aux autres (diffusion et même éventuellement conservation du patrimoine qu'il lègue à son pays). Bref, qui lui permettrait de mener son activité professionnelle dignement et à temps plein, comme tout travailleur social peut être en droit de le réclamer, de bénéficier à ce titre d'une protection sociale, de pouvoir prévoir de quoi vivre pour ses vieux jours et ce, en dehors de toute exigence pour lui de devoir "rentabiliser" ce qu'il fait. Ce statut rémunéré (sur une base forfaitaire minimum à laquelle s'ajoute ce qu'il gagne sous quelque forme que ce soit, quand il arrive de temps en temps et pour les plus "commerciaux" d'entre eux à rentabiliser ce qu'ils produisent) lui serait accordé à condition qu'il puisse bien sûr justifier de cette activité professionnelle que nous venons de décrire et qu'il paie comme tout le monde ses impôts. Cela lui éviterait d'avoir à recourir à des solutions bancales, précaires et préjudiciables à la société: vivre de ses rentes, vivre en parasite, d'expédients ou exercer en parallèle un autre métier ou une autre activité professionnelle alimentaire pour laquelle il n'est pas toujours apte (ou qui lui prend un temps précieux qu'il pourrait injecter directement dans sa pratique professionnelle de créateur) et donc, qu'il exercera mal, comme celle d'enseignant, de formateur, de technicien, d'interprète, de réalisateur de productions para-artistiques, d'animateur socio-culturel ou que sais-je encore.

Ce n'est pas l'existence de quelque labo-alibi où quelques étudiants bricolent de la vidéo ou du son (je sais de quoi je parle, je suis allée au Magasin, centre d'art contemporain de Grenoble, voir le résultat minable de leurs travaux sous la forme d'une rencontre intitulée Bug n Mix, quand on compare avec ce qu'ont pu faire les acteurs de l'Electronic Café ou les pionniers d'un art en réseau) dans l'ignorance totale d'une histoire des arts technologiques entamée pourtant depuis plus d'un demi-siècle, qui vont nous faire croire qu'il y a une réelle réflexion sur la formation des générations futures dans ce domaine. J'aurais tendance à croire que les universités sont un peu mieux loties.

Je vous conseille, à ce propos un livre:

FOREST Fred, " Repenser l'art et son enseignement ", L'Harmattan, 2002

Quand donc, nous mobiliserons-nous, nous aussi les plasticiens qui travaillons avec ou sans les technologies interactives, pour revendiquer le respect de notre activité professionnelle et qu'une loi soit votée pour un statut digne de ce nom? Quand nous mobiliserons-nous pour montrer nous aussi que notre activité professionnelle, si elle s'arrêtait provoquerait un désastre économique dans les milieux professionnels que nous nourrissons ? Que deviendraient ces administratifs "sourds", "amorphes", incultes et improductifs, s'il n'y avaient plus de créateurs pour produire des œuvres, pour leur fournir des dossiers de demande d'aide et de financement qui sont la justification du salaire qu'ils touchent à la fin du mois (j'aimerais bien connaître la répartition d'un budget comme le Ministère de la Culture en salaires et fonctionnement, par rapport à ce qui revient directement à la création et à ceux qui produisent les " richesses culturelles " du pays)? Que deviendraient les conservateurs de musées et autres organisateurs, personnel de musée, guides, collectionneurs, galeristes, directeurs, éditeurs, journalistes, sociétés de droits d'auteurs,etc, s'il n'y avait pas d'oeuvres et pas de créateurs? Pouvons accepter sans nous révolter qu'un des premiers collectionneurs français, propriétaire de l'une des plus importantes maisons de ventes aux enchères internationales (Christie's), Monsieur Pinault, ait pour principale politique culturelle d'achat pour plusieurs millions de dollars, des oeuvres d'un artiste américain à la mode Jeff Koons, à qui Monsieur le Président de la république française Jacques Chirac a décerné la légion d'honneur ??????? Voilà, la politique culturelle française ! Pouvons-nous continuer à accepter que l'Etat qui refuse de financer la gestation, la maturation et la réalisation ? " un " œuvre puisse, ensuite, quand celle-ci trouve enfin sa place sur les marchés (bien souvent quand le créateur est mort), l'acheter sans que personne (et surtout pas le contribuable qui fournit par ses impôts et la sueur de son travail, les fonds) puisse en connaître son prix d'achat ?

Alors, avec ou sans capteurs infra-rouge, polhémus, flocks of bird et autre interface kroonde, interagissons et battons-nous. Que vous soyez du côté de celles et ceux pour qui " ça marche ", contents de votre sort parce que bon gré, mal gré vous arrivez à continuer à produire, à savoir vous " vendre ", à savoir communiquer, vous faire connaître, obtenir les miettes du maigre gâteau des aides octroyées par l’état, obtenir sans trop de compromis des aides du privé et de l’industrie, à exercer une autre activité rémunératrice ou que vous soyez dans la galère et les difficultés, vous pouvez envoyer ce message à toute personne qui vous semble concernée et si vous avez des idées d'action pour nous faire entendre auprès des pouvoirs publics, elles seront les bienvenues. Comme le dit JBB, il est de la responsabilité des artistes de se mobiliser et d'inventer une société qui mette l'imagination au pouvoir, qui privilégie la production de richesses culturelles et spirituelles plutôt que celle de biens matériels et de consommation.

Des artistes qui se battent depuis longtemps, tentent en ce moment de se grouper, de discuter et de réfléchir sur ces problèmes liés au statut de l'artiste, à la politique culturelle dans notre pays et de trouver des solutions.

Oui, à un moment donné, il faut le dire et le crier ... et ça va mieux en le disant, grâce aux réseau.

Sophie Lavaud
Artiste multimédia

Grenoble au centre de la toile
Grenoble au centre de la toile

 

Grenoble au centre de la toile
Grenoble au centre de la toile

 

Biographie longue de Fred Forest

Fred Forest a une place à part dans l’art contemporain. Tant par sa personnalité que par ses pratiques de pionnier qui jalonnent son œuvre. Il est principalement connu aujourd’hui pour avoir pratiqué un à un la plupart des médias de communication qui sont apparus depuis une cinquantaine d’années. Il est co-fondateur de trois mouvements artistiques : ceux de l’art sociologique, de l’esthétique de la communication et d’une éthique dans l’art.

Il a représenté la France à la XIIème Biennale de São Paulo (Prix de la communication) en 1973, à la 37ème Biennale de Venise en 1976 et à la Documenta 6 de Kassel en 1977.

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