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1989

Jogging dans le parc

Il s’agit, sur le pourtour d’un espace fermé, constitué par les quatre murs d’une galerie, de disposer un certain nombre de journaux lumineux à diodes électroniques.

Communication 

Paris (FR)

1989

Je cours, Galerie Felman

1989

Jogging dans le parc

Je cours, Galerie Felman
1989
Je cours, Galerie Felman
Jogging dans le parc
1989
Jogging dans le parc

Jogging dans le parc

INSTALLATION VIDÉO / JOURNAUX ÉLECTRONIQUES / JOGGING DANS LE PARC GALERIE JACQUELINE FELMANN, PARIS FÉVRIER-MARS 1989

Concept

Il s’agit, sur le pourtour d’un espace fermé, constitué par les quatre murs d’une galerie, de disposer un certain nombre de journaux lumineux à diodes électroniques. Sur les bandeaux de ces journaux vont défiler à des vitesses différentes, s’accélérant ou se ralentissant, des phrases, des mots, des onomatopées, qui sont censés être les pensées d’une personne qui fait son jogging matinal dans un parc. Son chien, Platon, la suit fidèlement, quelques fois à distance, quelques fois sur ses talons…Tandis que la personne court, ses pensées se télescopent dans sa tête. Tantôt le présent émerge quand il s’agit par exemple d’éviter une pierre sur le chemin, d’autres fois c’est le passé qui domine, d’autres fois encore c’est ce qu’il fera le lendemain… ou l’année prochaine qui conduit ses pensées. Les textes sont différents sur chaque journal. Seuls les trois mots : " Je cours, je cours, je cours encore plus vite… " leurs sont communs et reviennent continûment. Chaque journal a sa programmation propre ce qui donne au système d’ensemble un fonctionnement aléatoire. Le but recherché est celui de mettre le visiteur de l’exposition au centre d’une dynamique visuelle. Les journaux ont tous été volontairement placés à la hauteur des yeux à des vitesses de lecture qui quelques fois sont à la limite de la perception, créant par moment cette sensation de vertige que l’on ressent dans l’effort quand la respiration vient à nous manquer. Sur un moniteur vidéo, situé au centre de l’espace de l’environnement créé, une vidéo en boucle nous montre, en plan rapproché, un coureur de dos qui poursuit indéfiniment sa course, un chien sur ses talons. Une caméra couleur, en circuit fermé de TV, renvoi en très gros plan, sur un second moniteur, les lettres rouges et lumineuses des journaux qui défilent dans une course sans fin. Cette tentative témoigne d’une écriture plastique en mouvement, où le fait et la dynamique visuels sont intrinsèquement confondus à ce qui pourrait s’apparenter et relever d’un propos littéraire…

Dispositif

  • 1 moniteur grand écran Sony
  • 1 moniteur cm 95, Sony
  • 6 journaux lumineux à diodes électroniques SayagElectronic
  • 1 caméra 1800 Sony

 

  • Monographie Fred Forest " Coloquio artes ", Fondation Calouste Guibenkian, n° 82, septembre 1989, Lisbonne.

Biographie longue de Fred Forest

Fred Forest a une place à part dans l’art contemporain. Tant par sa personnalité que par ses pratiques de pionnier qui jalonnent son œuvre. Il est principalement connu aujourd’hui pour avoir pratiqué un à un la plupart des médias de communication qui sont apparus depuis une cinquantaine d’années. Il est co-fondateur de trois mouvements artistiques : ceux de l’art sociologique, de l’esthétique de la communication et d’une éthique dans l’art.

Il a représenté la France à la XIIème Biennale de São Paulo (Prix de la communication) en 1973, à la 37ème Biennale de Venise en 1976 et à la Documenta 6 de Kassel en 1977.

EXPOSITION AU CENTRE POMPIDOU DU 24 JANVIER AU 22 JUILLET 2024

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