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2000

Mes procès contre le Centre Pompidou

À ce jour, Fred Forest a fait 4 procès en justice au Centre Pompidou pour manque de transparence sur ses acquisitions.

2000

Mon procès contre Beaubourg, Antenne 2, Paris

A ce jour Fred Forest à fait 4 procès en justice au Centre Pompidou pour manque de transparence sur ses acquisitions.

Dans le cadre du mouvement pour une éthique dans l’art l’artiste a lancé et perdu en 2022 ses dernières actions judiciaires. Par sa pratique artistique critique depuis une quarantaine d’années il poursuit cette action qui vise non seulement les Institutions mais le marché de l’art tout entier entaché de spéculation (Pratique critique)

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Monsieur Fred Forest, artiste et universitaire
Paris Lundi 15 avril 2019

7 rue Jean Arp 75013 Paris
à Monsieur Dandelot, Président de la CADA.

Monsieur le Président,

Ayant en ma qualité d’universitaire le projet de faire une recherche sur la transparence du Centre Pompidou au sujet de ses acquisitions en matière d’art contemporain, je vous adresse la présente requête afin que ma demande de documents puisse être satisfaite, alors que le Centre s’y refuse.

Je lui ai demandé par lettre recommandée en date du 25 février 2019 communication des montants individuels d’achats des œuvres d’art contemporain acquises par le Centre Pompidou depuis le 1 er janvier 2000. Leur réponse ci-jointe ne me laisse hélas aucun doute sur les possibilités d’obtenir les documents en question.

Je vous laisse le soin de me confirmer la justesse juridique de leurs arguments pour lesquels le Centre se refuse de me fournir ces documents, ou de les infirmer, afin que je puisse mener à bien ma recherche d’une façon sereine, afin de mettre en évidence les aspects économiques auxquels mon travail universitaire se propose.

Il faut vous dire qu’en 1994 j’avais déjà entrepris une recherche dans le même but, et engagé des procès contre le Centre Pompidou pour avoir accès à de semblables documents.

Dans la quatrième partie de l’ouvrage, ci-joint à mon dossier, concernant un procès qui a eu l’honneur d’être cite au Le Bon (Fonctionnement et dysfonctionnements de l’art contemporain/ Un procès pour l’exemple) vous trouverez d’une façon chronologique tous les éléments factuels concernant ces procès.  Au début de cet ouvrage vous découvrirez les motivations sur lesquels se fondaient pour moi la justesse du procès que j’engageais à l’époque contre le Centre Pompidou, à partir de la page 189 les différents échanges documentés auxquels il a donné lieu. Procès d’abord gagné de haute lutte devant le Tribunal administratif, puis perdu devant le Conseil d’Etat. Mes revenus modestes de professeur ne me permettant pas de disposer d’un avocat spécialisé pour me défendre. J’ai dû moi-même prendre en charge ma propre défense devant le Conseil d’Etat contre un des cabinets spécialisés les plus en vue de Paris assurant la défense du Centre Pompidou. Il était donc inévitable que je le perde.  Ce procès que j’ai perdu s’est donc déroulé il y a maintenant 24 ans…

Le fait que je récidive de nouveau ma demande des acquisitions au Centre Pompidou pourrait révéler un trait de caractère obsessionnel que j’assume par ailleurs pleinement.

Mon action, à l’heure actuelle, vise à vérifier et à constater si la transparence d’une institution comme incarne le Centre Pompidou s’est améliorée au fil du temps, ou si elle perdure encore dans son opacité vingt-cinq années plus tard ?

Opacité sur l’utilisation de l’argent publique dont le système juridico administratif en place prive le citoyen de tout pouvoir afin de pouvoir exercer tout contrôle sur des fonds qu’il alimente lui-même sous forme d’impôts divers qu’il règle rubis sur ongle. Etant en quelque sorte, ni plus ni moins, le bailleur des fonds nécessaires à un achat, fait au nom du MNAM (Musée National d’art Moderne du Centre Pompidou).

Certes la loi est incontournable et elle semble donner raison au Centre Pompidou vingt-cinq ans plus tard, si ce n’est que les lois elles-mêmes doivent évoluer au fil du temps en fonction du contexte social, ainsi que les règles de d’une éthique minimum. Ce qui apparemment n’est hélas nullement le cas aujourd’hui dans les circonstances qui m’amènent à rédiger la présente requête.

Mais ce que je relève de plus navrant encore c’est que le Centre avance comme arguments principal de son refus qu’il ne peut fournir les listes demandées… car celles-ci n’existent pas !

C’est donner des bâtons pour se faire battre pour la gestion de la comptabilité d’un établissement public aussi mal tenue quand celui-ci ne possède donc, de l’aveu de ses responsables, aucune trace pour justifier de ses dépenses... ;-)

Personne n’ose croire à une telle aberration. Chose incroyable à vrai dire qui tombe sous le sens.

Autrement dit, Mr Forest, sachez que l’administration du Centre vous fait savoir qu’elle ne peut vous fournir de tels documents, listant le montant de nos acquisitions, puisque ces documents n’existent pas ! Une belle démonstration par l’absurde dont Kafka et Ionesco se retourneraient de concert et simultanément dans leurs tombes.

Pour revenir au sérieux de notre demande, voir à sa gravité, s’il faut attendre encore, et pourquoi pas, vingt-cinq ans, cinquante ou même un siècle ? afin que ma demande soit enfin prise en considération et satisfaite, que l’éthique qui l’anime soit reconnue, nous saurons attendre Mr Le Président le temps qu’il faudra. Mais au final nous sommes convaincus que nous aurons gain de cause un jour ou l’autre…

La Présidente de la CADA, en fonction à l’époque de ma première tentative,  m’avait donné droit afin que ces documents demandés puissent nous être communiqués. Nous espérons que vous en ferez de même vingt-cinq années plus tard…

Veuillez agréer, Monsieur le Président, nos respectueuses salutations.

Fred Forest

Ci-joint au titre du dossier :

  • La présente correspondance.
  • Mes échanges avec le Centre Pompidou constitutifs de cette affaire.
  • Mon livre « Fonctionnement et dysfonctionnements de l’art contemporain/ Un procès pour l’exemple »
2000 Procès Pompidou
2000 Procès Pompidou

 

Procès Pompidou
Procès Pompidou

 

Procès Pompidou
Procès Pompidou

 

Procès Pompidou
Procès Pompidou

 

Au secours Mme Tasca Ministre de la culture ...

Fred Forest a crée avec un universitaire Philippe Declerk  un groupe dénommé le GIGA qui a pour but dénoncer les abus en tous genres dans l'art contemporain

Biographie longue de Fred Forest

Fred Forest a une place à part dans l’art contemporain. Tant par sa personnalité que par ses pratiques de pionnier qui jalonnent son œuvre. Il est principalement connu aujourd’hui pour avoir pratiqué un à un la plupart des médias de communication qui sont apparus depuis une cinquantaine d’années. Il est co-fondateur de trois mouvements artistiques : ceux de l’art sociologique, de l’esthétique de la communication et d’une éthique dans l’art.

Il a représenté la France à la XIIème Biennale de São Paulo (Prix de la communication) en 1973, à la 37ème Biennale de Venise en 1976 et à la Documenta 6 de Kassel en 1977.

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