Le M2 tokenisé
La création du M2 tokenisé constitue dans la continuité du concept de Territoire original, la suite de son développement logique du M2 initial, créé en 1975 à proximité de la frontière Suisse en France près d’Annemasse, au lieu-dit « Chez Mermier ».
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2021 TERRITOIRE DU M2 TOKENISE
(Création en 2021)
La création du M2 tokenisé constitue dans la continuité du concept de Territoire original, la suite de son développement logique du M2 initial, créé en 1975 à proximité de la frontière Suisse en France près d’Annemasse, au lieu-dit « Chez Mermier ». Il s’est imposé dès l’année 1979 sous le nom de Territoire du M2 par son implantation à Anserville dans l’Oise. S’accompagnant à demeure d’un terrain physique de 1000 M2 et de bâtiments. Le terrain du M2 étant la surface dévolue à des actions de toutes sortes, réalisées en France comme à l’étranger et les bâtiments étant dévolus au siège de son gouvernement censé l’abriter, composé de 11 pièces. Chacune de ces pièces étant réservée à des fonctions spécifiques de cet Etat, auto-proclamé et créé de toute pièce par l’artiste. Les actions produites ces 50 dernières années sur ce concept (soit un demi-siècle durant…) ont contribué à donner à ce concept d’art et aux œuvres produites une existence et une forte reconnaissance historique.
Par Pierre Restany sous-titré en langue anglaise
https://www.youtube.com/watch?v=755rraQFi7o
Cette reconnaissance est désormais établie par de très nombreux documents, témoignages, vidéos, écrits, installations, actions diverses, conférences, livres s’égrenant tout au long des 50 dernières années écoulées, réunissant des noms tels que ceux de Vilém Flusser, Mario Costa, Pierre Lévy, Edgar Morin, Frank Popper, Marshall Mc Luhan, Derrick de Kerckhove, Michael Leruth, Sophie Lavaud, Pierre Moëglin, Harald Szeemann, Jean Deveze, Annick Bureaud, Vinton Cerf, Louis-José Lestocart, Pricila Arantes, François Rabaté etc…
Egalement par ces liens notamment avec La Biennale de Sao Paulo, la Biennale de Venise, le MAC de Sao Paulo, le Paco das Artes de Sao Paulo, le MoMa, la Slought Foundation de Philadelphie, le CAYC de Buenos Aires, La Documenta 6 de Kassel, la Biennale de Venise, le Centre Pompidou, etc…
2021- UNE NOUVELLE ERE POUR LE TERRITOIRE DU M2 AVEC SA TOKENISATION CREANT SON PROPRE MARCHE, UN MARCHE INDEPENDANT DU MARCHE DE L’ART OFFICIEL EN COURS.
Aujourd’hui en 2021, à l’ère de la blokchain, le Territoire du M2 est appelé à se dématérialiser un peu plus. Il faut dire que Fred Forest avait déjà en 1996 anticipé au cours d’une vente à Drouot sur le procédé de la tokenisation en mettant en œuvre lors d’une vente à Drouot le code d’accès à l’œuvre pour la vente de Parcelle/Réseau, devenue par la suite, convertie en NFT (Non Fungible Token) le NFT-archeology. L’artiste ayant choisi ce nouveau nom pour marquer au plus près ses origines et son antériorité
LE TERRITOIRE TOKENISE DESORMAIS EN 100 PARCELLES ET MISE EN VENTE PAR l’ARTISTE LUI-MÊME
En effet, il se refuse depuis toujours à passer par le marché de l’art, ce dernier, à son avis, lésant les artistes et ne les rétribuant pas à la juste valeur de leur investissement, ni moral, ni financier, mais favorisant le plus souvent les intermédiaires. Aujourd’hui il se trouve contraint à changer de stratégie et de trouver des alliés. Il compte sur les contacts directs par les réseaux sociaux, comme aussi sur les ventes en ligne et l’apparition des outils comme la blockchain supprimant les tiers de confiance pour que les artistes s’en emparent enfin et démocratise le système en place.
Le Territoire du M2 qui se composait aux origines de 1000 parcelles réduit sa voilure. Il passe dans un premier temps de 1000 M2 à 100 M2 et se tokenise avec une première tranche.
A son démarrage il se composait de 1000 M2 et leur attribution symbolique, non-commerciale, essentiellement pour des amis, était faite uniquement sans numérotation et sans désignation d’une surface donnée par pure amitié. Etait remis un titre de propriété fictif mentionnant le nom du détenteur du titre. Une nouvelle tranche est ouverte désormais avec un nouveau statut, dont la parcelle N°1 sur le nouveau cadastre du Territoire, a été cédée commercialement à l’artiste Maurice Benayoun.
La division d’un tout en parcelles a toujours été l’apanage du concept privilégié par Forest pour la surface totale du Territoire. Cela pour la bonne raison, selon lui, que le tout de ce dernier est composé de parties, de sections, de morceaux… dont la totalité en constitue son ensemble et son identité.
Individuelles, identifiées comme telles, et appelées, tour à tour selon les situations, à apparaître soit comme une identité perçue d’une façon unique, soit comme des éléments ajoutés les uns aux autres indistinctement et comme un tout.
Comme l’écrit
Les anglophones n'ont qu'un mot, celui de « globalisation », pour désigner ce que nous appelons « mondialisation ». La mondialisation fait référence à l'avènement du monde, comme espace, comme société, et comme échelle pertinente d'analyse dans de nombreux domaines. Son histoire se confond avec celle de l'émergence des échanges et des circulations humaines. La globalisation est également un récit de la mise en relation des lieux du monde, à travers le rayonnement des métropoles, la généralisation mondiale du néolibéralisme, la financiarisation de l'économie-monde, et la connexion instantanée des acteurs du capitalisme. Entre microcosme et macrocosme nous sommes confrontés aujourd'hui à un autre infini celui de l'infiniment complexe... Nous sommes confondus par le nombre et la prodigieuse variété des éléments, des relations, des interactions ou des combinaisons sur lesquels repose le fonctionnement des grands systèmes dont nous sommes les cellules, pour ne pas dire les rouages... Il nous faudrait un nouvel outil... Un outil qui soit un instrument symbolique, fait d'un ensemble de méthodes et de techniques empruntées à des disciplines très différentes... Un outil qui filtre les détails, amplifie ce qui les relie, fait ressortir ce qui les rapproche. Il ne sert pas à voir plus gros ou plus loin. Mais à observer ce qui est à la fois trop grand, trop lent et trop complexe pour nos yeux (comme la société humaine), cet organisme gigantesque qui nous est totalement invisible... L'approche systémique, c'est une nouvelle approche que symbolise cet outil artistique… Elle s'appuie sur une démarche globale des problèmes ou des systèmes que l'on étudie et se concentre sur le jeu des interactions entre leurs éléments. C’est cet outil que l’artiste tente par les moyens de l’art d’approcher. En fixant comme mesure à cet outil, ici représenté par un carré d’1 mètre de côté. Car ce qu’il désire mettre en scène, en vérité, c’est le théâtre de la vie et de ses acteurs dans la pluralité des rôles qui sont les leurs, en leur attribuant d’une façon fictionnelle et parodique des éléments supplémentaires. Un rôle que chacun des détenteurs joue malgré lui par la fonction qui est déjà la sienne dans la vraie vie, et qu’il peut corriger s’il le désire et en a quelque peu le temps par des annotations sur le livret du Territoire qui lui est remis lors de son achat.
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Biographie longue de Fred Forest
Fred Forest a une place à part dans l’art contemporain. Tant par sa personnalité que par ses pratiques de pionnier qui jalonnent son œuvre. Il est principalement connu aujourd’hui pour avoir pratiqué un à un la plupart des médias de communication qui sont apparus depuis une cinquantaine d’années. Il est co-fondateur de trois mouvements artistiques : ceux de l’art sociologique, de l’esthétique de la communication et d’une éthique dans l’art.
Il a représenté la France à la XIIème Biennale de São Paulo - Prix de la communication - en 1973, à la 37ème Biennale de Venise en 1976, à la Documenta 6 de Kassel en 1977 et a été exposé au CENTRE POMPIDOU en 2017 et 2024.