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2015

OSI Centre Pompidou

Cette performance a été organisée par l’artiste lui-même dans les galeries d’art contemporain du Centre Pompidou contre Bernard Blistène à l’époque Directeur du MNAM-Musée National d'Art Moderne pour forcer ce dernier à signer enfin le contrat de sa rétrospective.

Communication 

Paris (FR)

2015

OSI Centre Pompidou

Fred Forest - Performance Participative Smartphone
2015

Fred Forest - Performance Participative Smartphone

Voir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=5QSH3IytYW4&list=PLj_D14W2lWVMPzIadJfnRRvkwyk_N9x6A

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Fred Forest - Performance Participative Smartphone 2
2015

Fred Forest - Performance Participative Smartphone 2

Voir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=R3PeWMWQktU

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OSI Centre Pompidou
2015
OSI Centre Pompidou
Fred Forest - Performance Participative Smartphone
2015
Fred Forest - Performance Participative Smartphone
Fred Forest - Performance Participative Smartphone 2
2015
Fred Forest - Performance Participative Smartphone 2

OSI Centre Pompidou

Cette performance a été organisée par l’artiste lui-même dans les galeries d’art contemporain du Centre Pompidou contre Bernard Blistène à l’époque Directeur du MNAM pour forcer ce dernier à signer enfin le contrat de sa rétrospective. Contrat qu’il faisait trainer, alors que cette exposition avait été entérinée de longue date, plus de deux ans plus tôt, par Alain Seban, Président du Centre Pompidou, parti depuis à la retraite… Blistène faisant le maximum pour empêcher Fred Forest de réaliser sa rétrospective. Comme on le sait cette signature de contrat est indispensable afin de pouvoir réunir des fonds complémentaires auprès de sponsors, le Centre n’apportant qu’une partie du budget nécessaire à sa réalisation. Se substituant à l’autorité du Directeur du MNAM l’artiste de son propre chef s’est donc organisé lui-même cette exposition à l’intérieur du Centre sans en référer le moins du monde à personne au Centre Pompidou, ni à Blistène en particulier. Prenant en quelque sorte autorité et possession des lieux comme artiste, démontrant ainsi son Pouvoir comme son indépendance.  Se piquant de l’insolence supplémentaire vis-à-vis de Blistène de lui faire parvenir une invitation à sa performance, lui précisant qu’il jugeait sa présence indispensable et que les absents avaient toujours tort... Ce que ce dernier a du encaisser en toute duplicité, lui faisant répondre par son secrétariat qu’absent de Paris ce jour-là M. Blistène ne pourrait pas s’y rendre…

Forest pensait en effet que sa prise de pouvoir à l’intérieur de l’Institution débloquerait enfin son contrat à venir. Ce qui fut en effet le cas…

La performance de Forest consistait avec l’aide du public à s’approprier  la totalité des lieux. Pour cela, l’artiste colle une étiquette sur le mur derrière lui, après l’avoir signée de ses initiales. Il explique au public présent (dont Alain Seban ex-Président du Centre Pompidou venu spécialement assister amicalement à sa performance) que, selon Duchamp, cette étiquette devient elle-même une œuvre d’art et invite le public auquel ses assistants ont distribué des étiquettes à en faire autant en constellant entièrement l’espace non seulement du Musée, mais arrivés à l’extrémité de la galerie, d’apposer leurs étiquettes sur la grande baie de verre qui en obture le fond. Là, les étiquettes, selon l’artiste, prennent leur élan par la magie du numérique vers l’extérieur pour rebondir vers les espaces interstellaires et pour en retour rejoindre de nouveau chacun des participants qui peut les rappeler sur un site mis à sa disposition sur son smartphone. Dilatant en quelque sorte l’espace muséal à un espace sans frontières par les vertus du numérique et du virtuel. Un de ces participants, à son grand plaisir, était donc Alain Seban ex-Président du Centre Pompidou, apparemment ravi de son initiative et de jouer ce mauvais tour à son ancien Directeur… J’ai bien pensé faire intervenir un huissier pour faire constater le grattage diligenté sur ordre immédiat de Blistène des œuvres apposées comme étant en fait une destruction d’œuvres ! Mais malheureusement, l’huissier m’a fait savoir qu’il n’avait pas qualité pour exercer à l’intérieur du Centre… L’ordre de destruction d’œuvres m’aurait donné, bien entendu, une bonne occasion de faire rebondir mon action en la prolongeant... dans le temps.

Il y a quelques années le regretté Harald Szeemann avait, par un texte qu’il m’avait adressé à la suite d’un problème analogue que j’avais eu avec un musée Suisse écrit les lignes suivantes :
http://www.webnetmuseum.org/html/fr/expo-retr-fredforest/textes_critiques/auteurs/szeemann_jan1992_fr.htm#text

OSI ou Œuvre Système Invisible

Nous sommes en 2014/2015 et Bernard Blistène alors Directeur du MNAM au Centre Pompidou me fait tirer la langue pour obtenir le contrat qui entérine mon exposition rétrospective qui doit se dérouler en 2017. Le Centre Pompidou a pour habitude de remettre au plus tôt ce contrat à l’artiste et à sa galerie surtout qui ont pour mission de chercher des compléments de fonds pour le budget d’une telle exposition. Comme je n’ ai jamais eu de galerie permanente, je dois moi-même aller à la recherche d’éventuels sponsors. En me faisant attendre, Blistène se complait-il à jouer sur mes nerfs ? Quand Alain Seban qui me défendait est arrivé en fin de contrat, Blistène s’est empressé de me dire, le jour même de son départ: " Maintenant, mon cher Fred, c’est moi qui commande le Centre et je ne te ferai pas de cadeau ". En effet nos rapports au cours du temps s’étaient détériorés et avec ses airs toujours gentils il entendait me faire payer mes libertés de langage à son endroit.

Toujours est-il que j’étais paralysé, sans contrat en main, pour faire front à cette sacrée rétrospective et je ne serai jamais en phase de convaincre un sponsor. 

Pour le contraindre de signer ce papier qui était prêt depuis le départ d’Alain Seban, j’ai conçu un stratagème d’une rare provocation.

Hommage à Alain Seban

Depuis qu’il a quitté le Centre Pompidou pour la Cour des comptes, il s’est fait très discret. Pensant peut-être que plus un seul des artistes qui l’entouraient à l’époque de leur cohorte ne pense aujourd’hui encore à lui. Qu’il se détrompe, au moins un artiste pense à lui rendre un hommage appuyé ici et à le remercier d’avoir pris la peine en trois ans de prendre connaissance de son travail pour devenir dans l’ombre son plus grand défenseur. Et cela alors qu’à l’époque aucun de ses propres conservateurs au Centre n’avait eu un seul regard pour lui. C’est cet artiste qui reconnait en lui un grand serviteur de l’Etat sans doute mais également un homme d’une intelligence et d’une très grande finesse capable de rentrer de plain-pied dans les recherches les plus pointues et anticipatrices de l’art contemporain.

Je n’aurai jamais assez de mots pertinents pour le remercier infiniment de son soutien.

Je vous demande de le revoir dans la performance vidéo tournée au Centre Pompidou par Jérémie Pujau dans cette performance dite l’OSI en 2015, alors qu’il avait déjà quitté la Présidence du Centre Pompidou. Mon avis ici élogieux pour ce personnage exceptionnel en surprendra certainement plus d’un, tant j’ai l’habitude plutôt de fustiger ceux qui le méritent 😃 Jusqu’ici j’avais gardé le silence pour ne pas le gêner mais il ne m’en voudra pas, je pense, de le remercier infiniment aujourd’hui, pour le soutien indéfectible qu’il a témoigné à ma pratique artistique atypique.

Encore merci à lui et quelques mots sur la nature de cette performance.

Cette performance a été organisée par l’artiste contre le Directeur du MNAM (Dieu ou le diable ait son âme) de l’époque pour forcer ce dernier à signer enfin le contrat de sa rétrospective à venir. Contrat qu’il faisait trainer alors que cette exposition avait été entérinée de longue date, plus de deux ans plus tôt par Alain Seban Président du Centre Pompidou, parti depuis à la retraite… Comme on le sait cette signature de contrat est indispensable afin de pouvoir réunir les fonds complémentaires auprès de sponsors afin que l’exposition puisse se dérouler, le Centre n’apportant qu’une partie du budget nécessaire. Se substituant donc à son autorité, l’artiste de son propre chef, s’est organisé lui-même cette exposition à l’intérieur du Centre sans en référer le moins du monde à personne et à lui en particulier. Prenant en quelque sorte autorité et possession des lieux. Se piquant de l’insolence supplémentaire vis-à-vis de notre Directeur du MNAM de l’inviter à sa performance en lui précisant qu’il jugeait sa présence indispensable… et que les absents avaient toujours tort 😃

Ce que ce dernier a encaissé en toute duplicité lui faisant répondre par son secrétariat « qu’absent de Paris ce jour-là M. X ne pourrait pas hélas s’y rendre… ». Forest pensait, en effet, que sa prise de pouvoir à l’intérieur de l’Institution débloquerait enfin son contrat à venir. La performance de Forest consistait avec l’aide du public à s’approprier les lieux. Pour cela l’artiste colle une étiquette sur le mur derrière lui après l’avoir signée. Il explique au public présent (dont Alain Seban ex-Président du Centre Pompidou venu le soutenir) que selon Duchamp cette étiquette devient elle-même une œuvre d’art. Il invite le public à qui ses assistants ont distribué des étiquettes à en faire autant, en constellant entièrement l’espace non seulement des galeries et du Musée mais arrivés à l’extrémité de la galerie d’apposer leurs étiquettes sur la grande baie de verre qui en obture le fond. Là, les étiquettes selon l’artiste prennent leur élan vers l’extérieur pour rebondir vers les espaces interstellaires et pour rejoindre de nouveau chacun des participants qui peut les rappeler sur un site mis à sa disposition sur son smartphone. Un de ces participants, à mon grand plaisir, était donc Alain Seban, ex-Président du Centre Pompidou, apparemment ravi de mon initiative et de jouer ce bon tour à son ancien Directeur…J’ai bien pensé faire intervenir un huissier pour faire constater le grattage diligenté sur ordre de X le Directeur du MNAM des œuvres apposées par le public présent sur les cimaises du Musée comme étant une destruction d’œuvres. Mais malheureusement l’huissier m’a fait savoir qu’il n’avait pas qualité en droit pour intervenir à l’intérieur du Centre… Le chef de destruction d’œuvres m’aurait donné bien entendu une bonne occasion de faire rebondir mon action en la prolongeant...

Il y a quelques années le regretté Harald Szeemann avait par un texte qu’il m’avait adressé à la suite d’un problème analogue que j’avais eu avec un musée Suisse écrit pour ma défense les lignes suivantes :
http://webnetmuseum.org/html/fr/expo-retr-fredforest/textes_critiques/auteurs/szeemann_jan1992_fr.htm#text

Biographie longue de Fred Forest

Fred Forest a une place à part dans l’art contemporain. Tant par sa personnalité que par ses pratiques de pionnier qui jalonnent son œuvre. Il est principalement connu aujourd’hui pour avoir pratiqué un à un la plupart des médias de communication qui sont apparus depuis une cinquantaine d’années. Il est co-fondateur de trois mouvements artistiques : ceux de l’art sociologique, de l’esthétique de la communication et d’une éthique dans l’art.

Il a représenté la France à la XIIème Biennale de São Paulo - Prix de la communication - en 1973, à la 37ème Biennale de Venise en 1976, à la Documenta 6 de Kassel en 1977 et a été exposé au CENTRE POMPIDOU en 2017 et 2024.

 

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