Géorgie Territoire du M2

2009 Ouverture d’un Territoire en Géorgie, le 16 Novembre 2009

Je confie à mon très cher ami et fidèle assistant Ferdinand Corte une mission en Georgie.

Ne pouvant m’y déplacer, pris à Paris par d’autres occupations, je le charge de négocier pour moi l’installation d’un Territoire du M2 dans la campagne à 95 Kms de Tiblissi en Géorgie.

Depuis Paris je suis en contact avec le Centre Culturel Villa Garikula à Akhalkalaki en Géorgie et je réalise cette création à distance grâce à mon inestimable ami Ferdinand.

Ferdinand est venu me voir un jour à Paris me disant qu’il y avait deux artistes phares pour lui Joseph Beuys et Fred Forest. J’ai dû le prendre au sérieux très rapidement c’était son maître à l’Ecole primaire qui lui avait communiqué ces deux noms. Il ne cessait jamais de les citer en plaçant dans sa hiérarchie celui de Beuys toujours en premier le mien en second. Très entreprenant et ayant un grand sens des relation humaines par de nombreuses initiatives il a entrepris de lui-même faire connaître mon travail. Très vite j’ai compris que j’avais à faire à une sorte de génie au sens littéral du mot. Je l’avais fait moi-même fait entrer à l’ENSPAC de Cergy mais j’ai très vite compris qu’il y perdait son temps ayant appris de lui-même d’une façon infuse malgré ses 19 ans à l’époque le meilleur des références touchant à l’art contemporain. Très vite il s’improvisa pour moi comme une sorte d’impresario hyper-efficace capable de contacts simultanés à travers le monde entier. Notre dernière action en commun s’est déroulé à New York, où il initia immédiatement des contacts avec des rappeurs de la scène musicale du moment. Trois heures avant l’ouverture en 2011 lors de mon expo à la Lab Galerie nous cherchions encore des mannequins à l’autre bout de Brooklyn…

Mais à l’heure de l’ouverture… miracle tout était là fin prêt, le décor était planté, Second Life fonctionnait et des journalistes nous attendaient devant la porte. Quand quelques mois plus tard quand j’ai reçu cette tragique et brutale nouvelle d’un ami : Ferdinand s’était jeté sous le métro j’ai compris seulement alors que ce que les humains désignent comme étant une maladie n’en était pas une en vérité en ce qui le concernait. Mais une sorte de préscience et de double vue qui lui faisait tout comprendre bien avant les autres. Je n’oublierai jamais, Ferdinand, combien tu m’as voué toute ton attention plus que tout autre ici- bas.

Merci à toi mon très cher Ferdinand. Quad j’écris ce mot j’ai 89 ans et bientôt je te rejoindrais…